The Tellers viennent du Brabant Wallon, la plus petite et la plus jeune province francophone de Belgique. Malajube ont fait leurs premiers pas à Montréal, où Robert Charlebois promet continuellement de revenir. Les Belges et les Québécois ont quelque chose en commun. Ils ont un accent rigolo. Mais pas uniquement. Ils semblent également réaliser ce dans quoi les artistes Français régulièrement s'embourbent : une appropriation brillante et bien pensée de la musique à l'anglo-saxonne, qui ne se réduit pas à une simple imitation.
A mon est, The Tellers. Un duo de très jeunes gens, que vous verrez le 27 mars au Point Ephémère (Soirée Custom), et le 16 avril en première partie de Peter, Bjorn & John, au Trabendo. Si ces messieurs bénéficient d'un succès immense outre-Meuse, et que l'intérêt va grandissant dans nos contrées, c'est parce que... hem, en réalité, je n'en ai aucune idée. A priori, deux guitares, voilà qui n'a rien de particulièrement original, un EP pop/folk, ça ne paraît pas plus transcendant. Et pourtant. En quelques secondes, c'est une atmosphère subtile d'euphorie mélancolique qui est dressée. Le temps d'un gratouillage de cordes, ça y est, il fait beau dehors et on chante tous "Second Category" ou "Jacknife" en choeur, et personne n'est là pour dire qu'on a l'air idiot. Sortie le 20 mars.
A mon ouest, Malajube. Ils seront en concert le 20 mars en première partie d'Arcade Fire, à l'Olympia, et le lendemain à la Flèche d'Or. Ils chantent en français, voilà qui fera mentir tous ces sceptiques qui incriminent la langue dans la difficulté du rock français à s'exporter. Car Malajube ont accompli un exploit : ils ont conquis les charts étatsuniens à coups de filles à plumes et d'ours polaires, ce qui en soi doit déjà être salué. Leur album "Trompe-l'Oeil" sortira en France le 7 mai, ce jour-là il neigera sur les trottoirs parisiens.